La France durcit sa politique d’immigration
Les étudiants étrangers vivant sur le quartier de La Source sont paniqués et broient du noir. Beaucoup ont tout misé sur une formation performante à l’Université et, certains parents, ont dû contracter des crédits pour permettre à leurs enfants de poursuivre leurs études en France. Souhaitons que cette sombre histoire se réglera assez rapidement, il en va de l’avenir de notre pays. Voici un article de la presse marocaine et la vision qu’ils ont de la circulaire Guéant.
MAROC HEBDO INTERNATIONAL
Sale temps pour les étudiants marocains
Les conséquences de la circulaire Guéant 31 mai ne se sont pas faire attendre. Depuis le mois de septembre 2011, des milliers de diplômés étrangers sont privés de travail en France pour cause de restriction de l’immigration légale. « Il est devenu quasiment impossible pour un étudiant d’obtenir un changement de statut. Soit de transformer la carte de séjour d’étudiant en un titre de travail », s’exclame Nabil Sebti, membre du collectif du 31 mai. Ce diplômé marocain de HEC paris, 25 ans, à été confronté à la réalité du durcissement de la politique gouvernementale d’immigration en France. Il a du quitter le territoire français pour ne pas rester dans l’irrégularité, laissant derrière lui ses rêves et ses projets.
Même si cette circulaire concerne tous les étudiants non-européens elle vise particulièrement les étudiants nord-africains, qui représentent une forte proportion de la communauté estudiantine étrangère en France. Avec prés de 30.000 étudiants inscrits en France, le Maroc est le premier pays de provenance des étudiants étrangers accueillis dans l’Hexagone.
La France perd son aura
Il est, donc, le pays le plus touché par cette circulaire très controversée. Les directeurs de grandes écoles et les présidents d’université se sont déjà mobilisés pour défendre leurs brillants diplômés, issus des filières d’excellences et de prestigieux établissements.
Plusieurs centaines d’étudiants étrangers ont manifesté à plusieurs reprises dans les rues de paris pour réclamer le retrait de la circulaire Guéant.
« La France est un état de droit. Il y a des lois qui concernent les étrangers, notamment la loi du 24 juillet 2006 dont dépendent les diplômés visés par la circulaire Guéant. Or cette circulaire méconnait l’esprit de cette loi. Nous demandons juste que nos droits soient respectés », explique Nabil Sebti.
La France, quatrième pays d’accueil des étudiants étrangers dans le monde, perd ainsi de son aura. Les parents d’élèves de l’enseignement français s’inquiètent de cette nouvelle donne, qui vient assombrir l’avenir de leur progéniture et bloquer leurs horizons. Beaucoup remettent en question l’idée d’envoyer leurs enfants en France pour poursuivre leurs études supérieures si ce pays ne peut leur assurer une expérience professionnelle à laquelle ils ont droit.